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  • Biographie de Jean-Louis Trintignant



    Jean-Louis Trintignant

    Jean-Louis TrintignantNé le : 11/12/1930
    Décédé le : 17/06/2022

    Jean-Louis Trintignant (1930-2022) est un acteur, réalisateur et pilote automobile français, né le 11 décembre 1930 à Piolenc et mort le 17 juin 2022 à Uzès.

    Comédien depuis les années 1950, il est présent dans le cinéma d'auteur, collaborant avec de nombreux réalisateurs internationaux dont Costa-Gavras, Claude Lelouch, Éric Rohmer, Michael Haneke, Claude Chabrol, Bernardo Bertolucci, Ettore Scola, François Truffaut, Bertrand Blier, Sergio Corbucci, Robert Hossein, Alain Robbe-Grillet, Enki Bilal, Jacques Audiard, Krzystof Kieslowski ou René Clément.

    Il reçoit un Ours d'argent du meilleur acteur au Festival de Berlin pour L'Homme qui ment en 1968 et un prix d'interprétation masculine au Festival de Cannes 1969 pour Z. Il reçoit en 2013 le César du meilleur acteur pour Amour.

    Neveu des pilotes automobiles Louis et Maurice Trintignant, il est — avec la réalisatrice Nadine Trintignant qui fut son épouse de 1960 à 1976 — le père de l'actrice Marie Trintignant et de l'assistant-réalisateur Vincent Trintignant.

    En 1956 après quelques figurations, il fait ses débuts comme acteur de cinéma avec le film Si tous les gars du monde de Christian-Jaque et connaît la célébrité internationale en même temps que Brigitte Bardot avec le film mythique à scandale Et Dieu… créa la femme de Roger Vadim où il joue le jeune époux fou amoureux de Juliette, une jeune femme à la beauté diabolique qui ne pense qu'à s'amuser et à aimer les hommes dans une communauté du village de Saint-Tropez traditionnellement dure au labeur et attachée aux bonnes mœurs. Sa liaison avec Brigitte Bardot (mariée à Roger Vadim) fait alors couler beaucoup d'encre dans la presse people internationale et fait exploser le couple Vadim-Bardot.

    Il connaît à nouveau la gloire internationale avec Un homme et une femme de Claude Lelouch récompensé en France par la Palme d'or au Festival de Cannes 1966 et aux États-Unis par les Oscars du meilleur film étranger et du meilleur scénario original en 1967.

    Jean-Louis Trintignant s'éteint chez lui au matin du 17 juin 2022 à Collias, dans le Gard, « entouré de ses proches » selon son épouse Mariane Hoepfner Trintignant, à l’âge de 91 ans.



    Crédit Photo
    Par Alain Elorza, upload by HerrickJean-Louis TRINTIGNANT, french Actor & Comedien, CC BY 2.0, Lien

    Mort de Jean-Louis Trintignant le 17 juin 2022


    Immense acteur de cinéma, Jean-Louis Trintignant, décédé vendredi à l'âge de 91 ans, n'avait jamais abandonné la scène, qui lui a offert ces dernières années une sorte de consolation, voire de "thérapie" après le décès de sa fille adorée Marie.

    "Je préfère le théâtre, j'aurais pu passer ma vie à faire du théâtre", lance-t-il en mai 2017, à la veille du Festival de Cannes où il devait présenter "Happy End" de Michael Haneke, reconnaissant que "le cinéma c'était mieux payé".

    Le théâtre, "c'est notre vrai métier; on fait du ciné un peu par vanité parce que c'est beaucoup plus reconnu", renchérit-il dans un entretien à l'AFP en 2018.

    Ces dernières années, le comédien était remonté sur scène sous l'amicale pression de ses proches, pour des récitals de poèmes.

    En mars 2017 à la salle Pleyel, puis au Théâtre de la Porte Saint Martin l'année d'après, il est apparu pour des lectures de poèmes de Prévert, Vian et Desnos, accompagné à l'accordéon par Daniel Mille et son quatuor à cordes jouant Piazzolla.

    Trintignant avait commencé ses récitals poétiques à la fin des années 90 avec sa fille Marie. Ensemble, ils lisent notamment les "Poèmes à Lou", lettres d'amour d'Apollinaire à sa bien aimée, un spectacle qu'il donnera en 2005 au Festival d'Avignon en hommage à Marie, morte deux ans plus tôt des coups portés par son compagnon Bertrand Cantat.

    L'amour du théâtre ne l'a jamais quitté: il avoue dans un entretien à l'Obs qu'il "n'a jamais aimé" Cannes et qu'il "n'aime pas trop le ciné".

    Ces dernières années, il avait plusieurs fois annoncé son départ définitif de la scène, avant d'avouer: "je devrais m'arrêter, mais je ne veux pas. Les moments les plus heureux de ma vie, c'est quand je travaille, quand je fais du théâtre".

    Jeune homme, Trintignant se rêvait coureur automobile, et c'est la découverte de la poésie puis du théâtre dans les arènes de Nîmes ("Jules César" de Shakespeare) ou encore "L'Avare" de Molière mis en scène par Charles Dullin qui l'orientent vers la scène.

    - Un timide qui l'est resté -

    Ce méridional "monte" à Paris où il suit les cours de Charles Dullin puis de Tania Balachova à Paris. Employé comme figurant au Théâtre national populaire de Jean Vilar, il côtoie un certain Gérard Philipe.

    "Le théâtre est une thérapie extraordinaire pour un timide", dira-t-il, avouant n'avoir jamais totalement dépassé cette timidité.

    Il débute en 1951 dans "A chacun selon sa faim" de Jean Mogin mis en scène par Raymond Hermantier. L'année suivante, il participe à l'aventure de la Comédie de Saint-Etienne, pionnière du théâtre populaire, avec "Macbeth" mis en scène par Jean Dasté.

    En 1954, il décroche son premier grand rôle dans "Responsabilité limitée" de Robert Hossein, mis en scène par Jean-Pierre Grenier.

    Parallèlement, il a commencé des études à l'Idhec, l'école du cinéma et fait ses débuts sur grand écran avec "Si tous les gars du monde" de Christian-Jaque (1956) et surtout "Et Dieu ... créa la femme" de Vadim qui le rend célèbre mais qu'il avouera plus tard "ne pas aimer beaucoup".

    Le service militaire pendant la guerre d'Algérie, qu'il "l'a complètement démoli", le tient éloigné du théâtre et du cinéma.

    Il retrouvera toute son énergie grâce à "Hamlet" mis en scène par Maurice Jacquemont au Théâtre des Champs-Elysées. Mais il sera rapidement happé par le cinéma (plus de 60 films en vingt ans!), délaissant la scène qu'il va retrouver dans les années 80 et 90. Il est à l'affiche des "Love letters", et de la pièce à succès de Yasmina Reza "Art" avec Pierre Vaneck et Pierre Arditi puis Pierre Vaneck et Jean Rochefort (1996 à 1998).

    Vient ensuite le temps des lectures complices avec sa fille Marie.

    A partir des années 2000, la poésie prend le pas sur le théâtre, comme si le comédien pouvait y laisser, et là seulement, libre cours à sa mélancolie.



    ersonne n’a oublié sa citation de Jacques Prévert lors de la cérémonie de clôture du Festival de Cannes 2012 – « Et si on essayait d’être heureux, ne serait-ce que pour donner l’exemple ? » – dite avec le parfait mélange de tendresse infinie et de détachement ironique, qui vous arrache un éclat de rire tout en vous brisant le cœur.



    Par Marie-Pierre FEREY AFP© 2022 AFP

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